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François Declercq
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François Declercq
8 mars 2012

Le Caire, Avion, 7 mars

J'ai quitté l'Egypte il y a trois heures.
La nuit vient de tomber, nous survolons l'Italie.
Le terminal pétrolier me semble loin, la route dans le désert également.

Cette dernière journée, ou plutôt matinée, a soudain réveillé en moi la fièvre de l'Egypte ancienne. Je me suis revu à 12 ans me plongeant dans la mythologie égyptienne, rêvant d'Ours, de Nil, d'Osiris, de temples, de tombes. Je me suis souvenu de ce film hollywoodien Terre des Pharaons avec Joan Collins, j'ai revu les fantasmes de pyramides qui m'avaient rapidement transformé en égyptologue en graine jusqu'à ce que la photo me rattrape.

Le Caire se réveille, les embouteillages commencent et nous filons vers le plateau de Gizeh. Toujours le même chaos, la même poussière, la lumière est crue et le soleil aveuglant à travers cette brume du matin. Nous traversons le Nil, puis par des autoroutes surélevées sortons de la ville ou plutôt allons à ses abords, là où les cultures apparaissent. Nous traversons cette zone particulière en lisière du plateau de Gizeh, le fatras est différent, il s'agit de marchés, nous croisons des carrioles tirées par des ânes, chargées d'orange, de fourrage, un égout à ciel ouvert marque la fin de la ville, les pyramides apparaissent en arrière fond, dans la brume, des dromadaires traversent la route en courant, montés par leur propriétaire qui vont poser pour les touristes au pied des pyramides.

Le site est immense, tournant le dos à la ville, on accède rapidement par une route en pente à la porte est, arrivant juste derrière la pyramide de Keops.
Difficile de décrire ce que l'on ressent au pied de ces monuments. Je frissonne en levant le yeux sur le sommet de Keops,

Le spectacle est vite interrompu par un homme avec qui j'ai eu le malheur de répondre de loin, il s'avance, prend nos billets et se lance dans un discours prouvant qu'il n'est pas guide ou arnaquer, ce qui est évidemment. Heureusement notre chauffeur est resté dans le coin et en deux mots faits cesser le manège. J'ai du m'énerver avec un second qui essaye de nouveau, la technique étant de prendre les tickets de la main des touristes pour qu'ils vous suivent et de ne pas leur rendre vu qu'ile en ont besoin pour entrer dans le musée, sur le site et dans les pyramides…
J'oublie vite l'incident et passe la matinée à m'extasier sur la beauté du site. J'ignore royalement les offres de chameaux, ânes, chevaux et autres souvenirs made in China. C'est du travail mais la ethnique est simple, ne pas regarder dans les yeux (no eye contact) et ne pas ouvrir la bouche. Les gens se photographient en faisant mine de prendre les pyramides en main, ou de s'appuyer dessus, ou bien encore de mettre des lunettes de soleil ai Sphinx.

Dès que l'on s'éloigne de Képos la foule déjà peu nombreuse se disperse voir disparait, je contourne la grande pyramide, Kephren apparait, puis Mykérinos au loin. La ville a certes gagné les abords du plateau jusqu'à le cerner mais sur quelques kilomètres on imagine ce qu'était la rive des morts, la rive ouest du Nil, une grande étendue sablonneuse désertique parsemée de nécropoles et de pyramides. C'est impressionant, beau tout simplement.

Les noms évocateurs comme Saqara, Snefrou apparaissent sur les panneaux routiers, j'oublie Le Caire et son bazar et me mets à imaginer un voyage tout autre… Je reviendrai.

Nous quittons Le Caire pour un long voyage via Munich, aéroports, avions, décollages.
Je garde les pyramides en têtes, pas d'image d'avion ni d'aéroport.

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