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François Declercq
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François Declercq
8 mars 2012

Alexandrie, 5 mars 2012

Alexandrie, 5 mars 2012

Alexandrie, après 14 heures de voyage.

Quelques images se bousculent, le départ sous la pluie à 7h du matin, l'aérogare à l'architecture minimale et parfaite de Zurich, la traversée de la Méditerranée, le survol des Cyclades, l'apparition au loin du delta du Nil, le survol des terres agricoles, le fatras du Caire, les embouteillages à n'en pus finir qui font de cette ville un cauchemar, l'autoroute pour Alexandrie sur laquelle le chauffeur Ossama roule à tombeau ouvert en slalomant entre les camion à 150 km/h, le coucher de soleil sur les terres arides, l'arrivée à Alexandrie dans un ultime embouteillage.

La ville est coincée entre la Méditerranée et un lac saumâtre au bord duquel 4 raffineries se dressent avec leurs torchères, spectacle qui a la nuit tombée est fascinant.
Le taxi longe la côte, succession d'immeubles art déco ou mauresque tous plus ou moins décrépits, apparaît alors au milieu de la baie la nouvelle Bibliothèque puis les grands hôtels. Nous logeons dans un vieux palace egyptianisant sur le bord de mer.
Je me sens complètement déphasé. Serait-ce la fatigue ? Le fait d'avoir voyagé si longtemps pour arriver dans un lieu inconnu à la nuit ? Je ne me sens étrangement pas vraiment à l'aise. Malgré l'accueil chaleureux de notre fixer au Caire et un voyage sans encombres je suis comme oppressé. Le Caire me laisse une image de chaos, nous avons passé plus de trois heures dans les embouteillages sur des autoroutes surélevées. De là la ville n'offrait qu'une vision d'immeubles collés les uns aux autres, des constructions anciennes plus ou moins délabrées ou récentes en briques avec à chaque fenêtre un appareil de climatisation et des antennes sur le toit. Dans les rues en contre bas la foule se pressait dans une circulation dense ou à l'arrêt, le tout dans une poussière incroyable. Seul répit, le Nil. Il coupe la ville en deux, offrant des panoramas étranges, parfois verdoyants, souvent bétonnés. Je n'ai pas souvent senti une ville aussi non accueillante, comme un énorme noeud inextricable d'où entrer et sortir tient de l'épreuve.
La route vers Alexandrie fut tout aussi épuisante, notre chauffeur fonçant à 150km/h sur une autoroute en construction. Il a pilé plusieurs fois, évitant camions, camionnettes, motos. Je regardais mon collègue qui lui non plus n'était pas rassuré.

La productrice qui nous accompagne nous emmène diner dans un grand restaurant de poisson au bout de la baie, endroit kitshissime où l'on va choisir son poisson directement. Un houmous sublime, un caviar d'aubergine entre autre me réconcilient doucement avec le lieu.
Je me couche en espérant que le soleil et la lumière changeront mes impressions.

La nuit est agitée, les klaxons incessants sur le bord de mer coupent mon sommeil…


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